Terairofeu

Que peut-on donner à rêver quand les forces fondamentales de notre univers sonnent avec destruction, réchauffement ou pollution ? Quand imaginer l’avenir, c’est prendre le risque de songer à une Terre incendiée et agressée, à des éléments devenus hostiles ? Guidés par la philosophie poétique de Gaston Bachelard, Marguerite Bordat et Pierre Meunier ont composé une partition visuelle et sonore autour des 4 éléments, dont le titre Terairofeu résonne comme un mantra salvateur destiné à réparer le lien fécond entre le jeune public et l’essence du monde. Dans un espace désolé au milieu de déchets, une fille et un garçon livrés à eux-mêmes vont puiser dans leur mémoire sensible un rituel imaginaire pour reconstruire les sensations oubliées, pour rendre le monde à nouveau désirable. Et faire ainsi résonner les mots du poète Jean-Pierre Siméon : « La poésie sauvera le monde, si rien ne le sauve ».